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En souvenir De Bangala , Mulamba, Monyanbo tous colonels tous décédés pour leur pays.

A toi aussi Odil Mabulé silka porteur des idées de Moïse Tchombé

Mais le souvenir le plus cher pour moi : Mama Mautala nya colonel du régiment de femme Simbalaises. Eh oui ! Les femmes guerrières sont une vieille tradition en Afrique.

Elles ont été de toutes les attaques ! Elles ont fait front à un assaut de nuit de la troupe du « dinosaure » à l’arme légère. Elles ont stoppé, vaincu, mis en déroute le régiment d’élite d’Opendo.

Des femmes superbes toutes sorties des camps de prisonniers de Mobutu. Beaucoup avaient été « réquisitionnées » de force pour être « utiliser » par les hommes des brigades. Quelques unes avaient subit la torture, toutes avaient été régulièrement battues, violées humiliées. Toutes avaient juré de ce venger.

Elles s’engageaient en prêtant un serment de vie pour le Katanga. Je me suis battu à leur côté. Elles m’ont laissé un souvenir impérissable du courage féminin. La petite centaine de survivantes de la position « Fleming » au matin du 23 septembre, pendant que nous nous traversions le lac Kivu pour nous mettre hors de porté, se sont jeté à l’assaut des lignes adverses. Nous avons entendu les bruits des tirent pendant plus d’une heure et plus rien…

Un jour je vous parlerait d’ Iliane l’une d’elle dont j’ai été le copain pendant plusieurs mois. Elle haïssait les hommes. Quant je lui demandais :

-Et moi, alors ?

- Toi t’es blanc ! Les hommes blancs séduisent les femmes ! Les hommes Africains achète les femmes… Les blancs vous dormez avec vos femmes, les Africains non !

Elle était dans l’assaut du « Fleming »…

Le 11 juillet appel radio demandant à tous les capitaines de rallier Bukavu avec la totalité de leur force et de se mettre à disposition Du lieutenant colonel Jean Schramme.

Deux jours pour plier le camp D’Imango. Départ le 13 avec deux cents hommes, vingt quatre véhicules divers dont deux auto mitrailleuses. Surtout sept tonnes de munitions.

Trois jours de piste infernale. Trois accrochages avec des éléments des troupes de Mobutu. Mes broussards en font une bouchée.

Arrivée sur les collines de Bukavu le 16 au soir .Tout le monde est ruiné de fatigue.

Le lendemain « breifing ». Schramme semble soulagé par notre arrivé et aussi les renseignements qu’on lui apportent.

Jean m’assigne comme position une colline placée sur la gauche de la vallée.

Position retranchée « barka » « Petrus » «et « Véniel ».

Ordre ne rien laisser passer. Tenir jusque l’arrivée de renfort du « groupe Denard » et de Kisangani « groupe du colonel Luigi »

Nous totalisons avec les miens : 400 katangais Simbas super équipés et entraînés et 40 européens également au top niveau.

Schramme en deux semaines a repoussé trois assauts de la troupe du RCD environs 15 000 hommes de bric de broc. Fanatisés par la promesse de pillage de Bukavu.

Ils sont commandés par le général Métubesi gandsi. Un malade gonflé de drogue, surnommé le « Dinosaure »

La lutte va durer deux mois. Nous avons subit deux à trois assauts par semaine. Ceux-ci ponctué de bombardement aux mortiers.

Là vont disparaître bon nombre de mes compagnons.

Le 23 septembre nous sommes obligé, après avoir fait évacuer la population (pour éviter les massacres ensuite) complètement à cours de munition faut évacuer la zone à notre tour.

Nous traversons le lac Kivu pour le Rwanda.

Nous sommes tous épuisé et défait. Denard au sud n’a pas put passer son groupe a été démolit par les troupes de Nkudabaware. Et le groupe de Luigi a été massacré jusqu’au dernier dans Kisangani.

Blessé : Une saloperie d’éclat de marmite (obus de mortier) dans la cuisse, plus une 7,62 dans l’épaule droite, je décide à partir vers le Pilanesberg (Sun city) Afrique du sud, région de Prétoria. Avec au cœur le souvenir de Mama Mautala et ses sœurs.

En 67 sur le lac kivu

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